Les délices de la conscience
✕
  • Réunions
    • Séminaires
    • logo_loga_zoom_cloudYogaZoom
    • medecine_yoga_videos_webMY Vidéos
  • Podcast
  • Vidéos
  • Science
    • Histoire
    • Religion
    • Conscience
    • Anatomie
    • Physiologie
  • Théorie
    • Définitions
    • Métaphore
  • Pratique
    • Rendez-vous
    • Exercices
    • Méditer
  • Qui !
  • Contact
Les délices de la conscience

Parfums de la non-dualité

✕
  • Réunions
    • Séminaires
    • logo_loga_zoom_cloudYogaZoom
    • medecine_yoga_videos_webMY Vidéos
  • Podcast
  • Vidéos
  • Science
    • Histoire
    • Religion
    • Conscience
    • Anatomie
    • Physiologie
  • Théorie
    • Définitions
    • Métaphore
  • Pratique
    • Rendez-vous
    • Exercices
    • Méditer
  • Qui !
  • Contact
Les délices de la conscience

Parfums de la non-dualité

✕
  • Réunions
    • Séminaires
    • logo_loga_zoom_cloudYogaZoom
    • medecine_yoga_videos_webMY Vidéos
  • Podcast
  • Vidéos
  • Science
    • Histoire
    • Religion
    • Conscience
    • Anatomie
    • Physiologie
  • Théorie
    • Définitions
    • Métaphore
  • Pratique
    • Rendez-vous
    • Exercices
    • Méditer
  • Qui !
  • Contact

Les délices de la conscience

Avant-propos

« Les délices de la conscience » visitent la conscience par l’intérieur. L’ambition de ces textes et d’offrir les clefs de la non-dualité, c’est-à-dire « habiter la conscience ».
Du point de vue de la conscience, l’Orient et l’Occident occupent les antipodes. Les notions de polythéisme et de monothéisme donnent la mesure. Les monothéismes donnent les pleins pouvoirs à une divinité. La religion lie les esprits et la conscience. A l’opposé, les polythéismes multiplient les dialogues, la recherche et les possibilités d’être. L’hindouisme et le bouddhisme sont des propositions d’exploration, l’adhésion est un choix libre et individuel. Le yoga est un dialogue avec le corps.
L’Orient a développé des approches pédagogiques de la non-dualité. « Les délices de la conscience » suivent ces modèles pédagogiques. Nos textes développent l’expérience de la non-dualité.
Même athée, l’Occident est monothéiste, le sujet est sacré, l’objet est dépendant du sujet. Le sujet sacré est une personne. L’objet est un rite commercial. La conscience est un fragment. L’intelligence devient artificielle. La conscience se cacherait derrière l’inconscient.
Pour aborder la non-dualité, un pas vers les antipodes est indispensable. Ce pas se nomme l’écoute. La conscience est là, elle se connait.

« Connaissance de Première Main ! »

Plus précisément : « Ne vous fier qu’à la connaissance de première main ! », j’ai entendu cette phrase de la bouche de Jean Klein, lors d’un séminaire à l’Abbaye de Royaumont. Cette phrase a eu l’effet d’un détonateur, elle garde aujourd’hui le même effet, une clef vers la non-dualité.
Je crois que Klein répétait cette phrase souvent et que je l’ai entendue une fois, découvert le monde qu’elle ouvre cette fois-là, depuis, elle ne me quitte pas. Essayez vous-même de faire de cette phrase un mantra, une formule magique, et vivez ses effets.
Toutes les pages qui suivent viennent de cette proposition. La connaissance de première main, c’est la connaissance de l’instant, l’expérience de l’instant où la connaissance apparait.
Le savoir de première main, c’est l’expérience de la non-dualité, l’expérience directe.

Des pages non intellectuelles !

Dans ces pages, vous ne trouverez pas ou peu de citations, pas ou peu de références, rarement de notion de temps, ni de géographie. Il s’agit d’éviter l’intellectualité. Le mental n’a pas sa place dans la non-dualité. Le savoir intellectuel n’a pas de place dans la spontanéité de la nature, il ne peut contenir les forces de la nature. L’expérience des autres ne fait pas l’expérience personnelle tant sont nombreux les mots, les signes, les capacités de comprendre et de ne pas comprendre.

Dualités et Non-Dualité

La dualité

La dualité installe des barrières, des limites, des niveaux, des défenses et des carapaces. La dualité fabrique un dedans et un dehors, avec des droits de passage et des habilitations. Certains doivent s'occuper de dedans, d'autres doivent s'occuper de dehors, pas les mêmes. Nous avons des experts du dedans, des experts du dehors, pas les mêmes.
Le niveau des barrières peut être tel qu'experts du dedans et du dehors ne doivent pas se parler, ne doivent pas communiquer, ne doivent pas échanger. Il existe des formations proposant de maitriser barrières et passages, des kits prêts à l'emploi et autres développements personnels.
Vous êtes né à tel endroit, avec tel niveau psychosocial, vous pensez comme il convient. Sur ce chemin, ne regardez ni à droite, ni à gauche, les éventualités de vous échapper. Les barrières sont là. Peut-être, en vous rendant chez l'expert, vous aurez une formation appropriée, vous vivrez un droit de passage, un droit partiel le plus souvent, un droit contenu, un droit limité.
Vous passerez d'un dédale à un autre dédale de conditions, à d'autres conditions proches ou semblables, souvent en miroir, parfois en extension.

Non-Dualité

La non-dualité voit la barrière et voit au-travers. La non-dualité voit la fabrication et l’illusion. Elle ne se dispute pas avec la barrière, ce serait la renforcer. La non-dualité est confortable où elle se trouve.

Amitié, Affection, Amour,

L’amitié, l’affection, l’amour, coulent dans la non-dualité, composés de la même matière, dans la même vallée ou sur la même montagne. L’amitié, l’affection et l’amour, soufflent la même respiration, battent le même cœur. Regardent le même soleil, la même terre, le même arbre, la même feuille. Parfois, la dualité entre dans l’amitié, l’affection ou l’amour, des barrières et des impossibles apparaissent. La séparation, le désarroi, la tristesse, sont des pièges tendus par la dualité à la non-dualité.

La dualité

La dualité oppose le un contre le deux, le deux contre le trois. La dualité se trouve nécessairement d'un côté de la montagne, de l'autre côté se trouve l’inconnu, le non reconnu, voire le rival et potentiellement l’ennemi.
Avec la dualité, la réalité se situe sur une face et donc l'irréalité sur l'autre face. Le vrai se trouve d'un côté de la page, le faux se trouve de l'autre côté de la page.
La dualité fabrique le petit et le grand, le supérieur et l’inférieur, le bon et le mauvais. La dualité installe deux faces, une vraie et une fausse.

Nature

La dualité et la non-dualité font partie de notre nature. La dualité est une partie de notre nature, la non-dualité est notre nature réelle. Notre nature rassemble un nombre immense de parties. La nature de ce qui rassemble ces parties est sans dualité. Deux possibilités d’être, être une partie (duel) ou être au-delà des parties.

La nature de la dualité

De la dualité est nécessaire pour séparer l'eau du feu et la poussière de la table. La dualité est dans la nature ! La feuille n'est pas le tronc, le tronc n'est pas la racine. L'arbre et la plante sont faits de gaines de matières et d’énergies, les directions sont définies. Nous sommes irrigués par des artères, des veines et des voies respiratoires. Il y a des garçons et des filles, des bébés, des enfants, des adolescents, des adultes, des personnes mûres. Des passages d’un état à un autre marqué par des frontières imperméables.
La fabrication des dualités trouve son modèle en regardant la nature dans une direction. Ce qui rappelle la culture judéo-chrétienne « la terre t’appartient ».
De façon très diverses sur la planète, les humains ont construit des couches de dualité, pour séparer par des règles et promouvoir des règles, séparer le bien du mal, parce que le bien serait mieux que le mal. Certains auraient les prérogatives de décider ce qui est bien et de ce qui est mal. Décider pour les autres et prendre du pouvoir. Décider de ce qui est grand ou petit, de l'enfant ignorant et l'adulte sachant, le professeur sachant prend le pouvoir.
À un moment, l’orgueil s'installe, posséder une compétence ou une connaissance d’un côté de la vallée. Devenir possesseur de la compétence ou connaissance, face à l'ignorant de la connaissance ou de la compétence de ce côté de la montagne. L’exploitation de la compétence ou connaissance auprès de ceux qui ne les ont pas est l’étape suivante.
Pensez à l'inquisition, pendant quelques siècles, aux guerres de religion, quelques siècles, aux guerres de maintenant voire éternelles. Certains s’attribuent une supériorité sur d'autres, se donnent plus de muscles que d'autres et des pouvoirs pour imposer ce qu’ils conçoivent comme réalité.

Pas de dualité sans non-dualité

La non-dualité est la réalité de la nature. La non-dualité est notre vraie nature. Les dualités se fabriquent à partir de la non-dualité. La non-dualité est une intuition, un savoir inné, qui pousse à investiguer la nature de cet espace et le parfum de la liberté.
La maladie n'est pas le contraire de la santé, la faiblesse n'est pas le contraire de la force, le savoir n'est pas le contraire de l'ignorance. Installé dans la méditation, nous faisons l'expérience de la continuité, nous faisons l'expérience de la non-dualité. Nous faisons l'expérience du corps, l'expérience du souffle sans dualité.
Le poumon, par exemple, n'est pas une dualité qui inspire ou expire, c'est un lieu d'échange, un lieu de continuité des mouvements des planètes. Le cœur, les veines et les artères sont la continuité. Les artérioles, les veinules, les cellules sont la continuité du souffle et des pulsations.
La feuille est dans la continuité de la branche, du tronc, de la racine. La continuité du soleil, la lumière, des caractéristiques physiques, biologiques qui différencient la taupe et du rossignol. La soif de non-dualité, c'est la soif de l’absence de séparation.
Nous goûtons l'expérience de l'absence et de la séparation, à petite dose ou intensément.
Le yoga est une investigation. Il ne s’agit pas d’apprendre ni même de comprendre ce qu’est la réalité de ce qui nous constitue. Nous sommes constitués de cette réalité. Il s’agit d’éveiller l’attention. D’éveiller la matière même qui constitue l’attention.
Nous vivons dans une culture où le langage de la dualité domine. Il se rencontre dans les regards, dans les tons, dans les angles des murs. On peut l’entendre, le voir, le toucher et le rencontrer. Gardez les vigilances aux moments où de rencontre avec la violence et la non-dualité. Il s’agit de la violence des oppositions, la violence de l'inférieur confronté au supérieur, le supérieur confronté à l'inférieur.
En cultivant l’attention à ce qui n’est pas duel, on voit supériorité et infériorité. Il n'y a plus de douleur, pas d'effort pour passer de l'un à l'autre. La non-dualité s’installe parfois comme une révélation transitoire et passagère. Le retour à la dualité peut être douloureux.
Le temps d'apprentissage passe par des moments de confrontations à la dualité. Chaque confrontation avec la dualité est un sujet supplémentaire de recherche et de rencontre de la place non-dualité dans ces dualités.
Nous vivons dans une culture, nous ne sommes pas faits de cette culture. La culture se fait passer pour une matière elle est seulement un courant.
La non-dualité s’installe autrement, comme un éclairage interne, confortable, silencieux et tranquille.

Amour et inamour

« inamour » ce mot restait à créer. Il a été produit une fois, en 2022, en titre d’un livre de Benedicte Heim. Nous parlons, je crois, du même sujet. Nous évoquons ici la relation de la non-dualité et de l’amour. L’inamour n’est pas le contraire de l’amour.
Inamour, substantif du verbe inaimer. Le concept d’inaimer, d’inamour, devait être inventé. La dualité n’existe pas ! L’amour n’a pas de contraire. L’inamour, n’est pas l’absence d’amour, l’inamour est l’incapacité d’exprimer l’amour, de le montrer, de le partager ou de le ressentir. L’amour, est ici la portée de la vie, comme les notes, les sons et les mots ont une portée, un horizon.
L’univers est formé de quelques espèces d’atomes, de beaucoup d’énergies et d’un espace infini. L’espace permet le mouvement des énergies et des atomes qui forment la vie. Inséparable de l’espace, l’amour est le catalyseur de la vie. L’espace n’est jamais vide.
Le corps, la pensée, le vivant, sont formés d’espaces, d’énergies et de matières. Du pôle Nord au pôle Sud, les pressions entre matières et énergies varient. De la même façon les formes de vies varient. Matériaux, énergies et espace sont les mêmes, les compressions ou dépressions de l’espace forment les sentiments, autorisent ou interdisent la vie. Ces variations justifient une perpétuelle contemplation, une perpétuelle méditation.
Les limites entre la vie et la non-vie sont floues, indéfinies. L’amour n’a aucune limite, il est l’espace infini. Les limites du corps et du non-corps sont floues. Les perceptions possibles et impossibles sont floues. Dans ces rencontres entre fini, indéfini et infini, entre ces limites et non-limites, dans ces flous, les expressions de l’amour peuvent devenir expressions d’inamour.
Les pressions de la terre et des atmosphères, les pressions des profondeurs et des altitudes donnent formes au minéral et au vivant. Le corps, le vôtre, le mien, celui du moucheron et du chat sont formés par les pressions des gènes, de la terre, des courants et des vents. Comme les planètes, les cellules ont un sens.
Le corps est une pression, au milieu de pressions entre la planète et l’atmosphère. Chaque lieu, chaque espace, a une conformation particulière, pression tellurique, pression atmosphérique, pression magnétique, pressions et dépressions de la lune, du soleil et des étoiles. L’être nait à un endroit, emporté par les pressions des courants des planètes, unique.
Il n’y a qu’un sentiment, la joie. La joie, soumise aux pressions et dépressions devient la colère, la tristesse, l’envie ou la honte. Les sentiments, sont des matières et des énergies échangées dans l’espace. Le dialogue des sentiments est un échange de goûts, de parfums et de consistances subtiles. Subtiles, les sentiments remuent un peu les feuilles et laissent de traces discrètes sur les murs et les trottoirs.
La graine de la fleur, la graine de l’arbre germent au contact de l’eau, de l’air, de la terre, de la lumière et de l’espace. Les éléments en mouvement modèlent la fleur et l’arbre. Les sentiments épanouissent ou répriment. Le corps et la pensée sont faits d’un nombre indéfini de mouvements de cellules, de traces de pressions. Les sentiments sont transmis par l’air, la lumière et l’ombre. Le souffle, le mouvement de l’air dans l’espace, est le composant majeur de ce que l’on est et de ce que l’on pense.
Les pressions modèlent et modulent des espaces et des canaux. Le corps est formé de plusieurs corps, les corps proches, celui d’une mère, d’un père et d’autres générations, de voisins, de l’épicier, de la caissière et du livreur. A ces corps il faut ajouter les corps immatériels, symboliques, des médias, des images et des appareils qui nous interpellent et souvent nous absorbe.
Les pressions et les dépressions subtiles de ces corps agissent sur les canaux d’ententes et de résonnances. Les espaces d’ententes et de liberté sont malaxés, étendus ou comprimés, parfois obstrués voire murés.
Les capacités de percevoir, d’entendre, de voir et de goûter, sont d’abord anatomiques, liées aux capacités des organes. Ces capacités sont ensuite liées aux climats et aux espaces, aux données d’éveil, de vigilances et d’attention. L’émission, la réception et la transmission de l’amour rencontrent de multiples obstacles. L’inamour fabrique de multiples obstacles.

Dualité et non-dualité

L’inamour est l’ombre de l’amour. L’amour ne peut être absent, il peut s’exprimer par le meilleur ou par le pire, il ne peut être absent.
L’inamour, c’est l’amour caché par le brouillard, c’est l’amour exprimé à l’envers. L’amour est un constituant vital essentiel. L’amour, c’est l’espace, l’énergie, l’attraction où les molécules dansent. La dualité peut faire de cet espace un vide, une absence d’amour. La lumière traverse l’espace sans être vue, la lumière existe même quand aucun objet ne la fait apparaitre. L’œil invente la lumière. L’œil est le premier objet de la lumière.
Dualité, l’amour se révèle à travers une personne. Le film a besoin d’un écran pour apparaitre. L’amour a les forces du projecteur. L’amour est le projecteur. L’inamour suit les mêmes principes. L’inamour est l’amour pris dans les cascades des histoires.
Dualité, l’inamour objective. Il s’agit de l’affectivité, d’amours pâteux. L’inamour est l’amour possessif, l’amour préhensif, l’amour critique, l’amour restrictif et poussif.
Non-dualité, l’amour est une matière première toujours présente. L’amour est joie. L’attention aux reflets d’inamour et d’amour dissout les oppositions. La conscience sans histoire et sans choix apparait. La conscience brille. Le temps et l’espace sont dissouts.

La société est une contrainte.

« Fait ce que je te dis, c’est pour ton bien ! », l’inamour, est apparu avec Homo Sapiens, il y a trois cents milles ans, ou peut-être plus sérieusement avec le développement des monothéismes, il y deux-mille ans (les dieux monothéistes s’autorisent à punir, ils connaissent les lois, les règles, ils n’ont pas de N+1). Avec « Fait ce que je te dis, c’est pour ton bien ! », Homo Sapiens a fabriqué la cohésion sociale. Ensemble, on a davantage de moyens pour passer l’hiver et ensuite de conquérir le monde.
Publié dans la revue Nature, en 2001 « Altruistic punishment in humans », la « punition altruiste » est une expérience qui met en relation des étudiants, sans autre connexion d’intérêt, autour d’un modèle d’économie sociale. Leur rôle est de faire marcher cette économie, à certains moments quelques individus ont les moyens de « punir » les participants peu actifs. Cette « punition » coûte à celui qui l’émet. L’économie, dans cette partie sociale, évolue davantage quand la « punition » est autorisée. Chaque membre en bénéficie.
L’amour et l’inamour forment et modèlent les corps. Les modèles et les formes se transmettent à travers les générations. Comme l’escalier modèle le passage d’un étage à un autre, des marches trop hautes ou trop basses, des marches glissantes ou des marches absentes, des passages faciles, des passages dangereux ou des passages impossibles. L’amour et l’inamour forment l’espace, le plancher, les murs les portes et les fenêtres, l’espace vital, des espaces effrayants ou rassurants.
Inamour et amour sont des éléments constitutifs, ils ont la couleur de l’espace. Dans les éléments constitutifs, l’espace est aussi nommé éther (impalpable, sans limite). Dans les gaines du corps subtil, l’espace est nommé joie. Sentiments et conscience sont des vibrations et ne font qu’un, aucune place pour la dualité.
Nous naissons dans un ventre, lui-même né d’un ventre, lui-même né de désirs et de contraintes, lui-même né de matières, d’énergies et d’espaces. Les sentiments ont une forme et des mouvements. Ce que nous sommes là, maintenant, est une résonnance. Comme la rivière est faite de remous, d’eaux claires ou boueuses et parfois sanglantes.
Le corps est une mémoire. Les faits de la génétique donnent des formes, les faits de l’épigénétique donnent des mémoires. Les gènes sont marqués par les évènements. L’histoire laisse des traces biologiques techniquement visibles sur deux générations. Les talents ou les traumas, natifs ou hérités, souvent les deux emmêlés, font partie des structures de l’individu.
Amour et inamour sont des langages, nous apprenons à entendre, à lire, à percevoir les sentiments dans un ventre hérité d’un ventre, dans une maison construite de langages. Chaque lieu, espace, géographie, cadre, rue, place, campagne, forêt a un rayonnement unique. Pour l’individu, amour et inamour sont des couleurs dominantes.

La société est une contrainte (2).

Les humains, dans les espèces animales, sont des animaux fragiles. Les humains ont inventé la coopération sociale. Ces règles de coopération sont immanentes. Si la mère ou une autre personne ne s’occupe pas du nouveau-né, le nouveau-né ne survivra pas. Si la tribu ne rassemble pas assez de nourritures et de protections pour l’hiver, une part de la tribu ne survivra pas.
Sur la planète, une multitude de règles de coopération, de comportements et de langages de coopérations est apparue, continue à apparaitre et à évoluer. Le cercle familial est le premier centre des coopérations, en interaction étroite, communautaire avec, le village, la région et l’ethnie.
Les règles et les langages de la coopération, de l’éducation à la coopération, couvrent l’ensemble des spectres de l’amour et de l’inamour.
Je m’autorise de citer Anne France Dautheville, auteure et aventurière « Dans mon milieu familial (dans Paris 16ème), la tendresse ne s’exprimait pas. Garçons et filles étaient éduqués pour qu’ils ne se sentent jamais importants, qu’ils soient dans une perpétuelle culpabilité qui les conduirait à aller vers le mieux. »
Cette installation de la culpabilité est un modèle d’apprentissage de la coopération : « Tu auras ce que tu mérites, tu dois travailler dur, tu dois tout à tes prédécesseurs, tu dois mériter ta vie… ».
Promenez-vous dans la rue, à pied ou avec un véhicule, observez les pressions de vos alter-égo pour garder le bon chemin. Seuls quelques anges inondent de leur bienveillance les réalités sociales. La « punition » commence par un simple froncement de sourcil, la réprobation. Le système éducatif repose sur le respect de la limite de l’autre, le respect des ressources.

Les relations ont des fonctions

Dans un premier temps, dans une relation, on peut admettre qu’il y ait un récepteur et un émetteur de l’amour, une mère et son enfant, un père et ses enfants, des enfants vers les parents, des amis… L’amour a des langages, expressions des cultures.
Ces quelques modèles évoquent différentes natures de l’amour, différentes expressions, différents langages et surtout différentes perceptions. Dans ce temps, il s’agit d’amours relatifs et relationnels, liés à des langages et à des expressions.
L’inamour se situe dans les difficultés d’expressions et de compréhensions des gestes et des mots. L’amour est davantage non-verbal que verbal. L’amour passe par des messages olfactifs, les hormones volatiles, les phéromones, la biologie ne s’arrête pas à la peau, l’air est un vecteur. L’amour s’exprime par des couleurs et des formes.
Le récepteur autant que l’émetteur peuvent être vus comme responsables de l’inamour. L’inamour a des conséquences immenses puisque c’est l’amour qui révèle la beauté du monde.
L’amour est un ingrédient vital, autant que l’air, l’eau et la lumière. La lumière est invisible sans un réflecteur, la lumière accompagne le chaud ou le froid. L’eau a un goût, des consistances, des températures, des effets biologiques immédiats. L’air circule, met en mouvement l’espace extérieur et l’espace intérieur, l’air transporte myriades de molécules. L’amour a une part des propriétés de la lumière, de l’eau et de l’air.
Nous sommes constitués de flots de cultures, de flots de matières et d’énergies. Les cultures matérialistes ont perdu en chemin le vide, c’est-à-dire l’espace indispensable au mouvement. Dans un atome, il y a davantage de vide que de matières. Ce vide n’est pas vide, il est espace d’expression.
L’amour passe par des expressions, des gestes, des temps, des sons et aussi des mots, des composants indispensables de la vie. Pour l’Inde la nature est composée de terre, de feu, d’eau, d’air et d’éther (l’éther signifie l’espace, le vide).

L’amour sans pensée

L’amour ne se pense pas. L’amour au-delà des formes, regardez le fluide, une relation aérienne ou fluide comme de l’eau, des formes qui se dessinent et ne s’attrape pas. L’amour sans préhension, l’amour se respire.
En commençant avec l’enfant, regardez les continuités des matières. La matière solide se sépare, se concrétise en un autre. La non-matière, fluide, l’air, l’océan vivent dans le mouvement. Goûtez, contemplez, ce mouvement, il est l’amour.

Inspiré par :
Jean Klein, La joie sans objet, 1980
Wei Wu Wei, Le doigt pointé vers la lune ; 1978
René Guénon. Le symbolisme de la croix, 1931.
René Guénon, Les principes du calcul infinitésimal. Mémoire de philosophie des sciences, 1916.
Katoh TA, Omori T, Mizuno K, Sai X, Minegishi K, Ikawa Y, Nishimura H, Itabashi T, Kajikawa E, Hiver S, Iwane AH, Ishikawa T, Okada Y, Nishizaka T, Hamada H. Immotile cilia mechanically sense the direction of fluid flow for left-right determination. Science. 2023 Jan 6;379(6627):66-71.
Fürthauer M, Smythe E. Systems dynamics in endocytosis. Traffic. 2014 Mar;15(3):338-46.
Fehr E, Gächter S. Altruistic punishment in humans. Nature. 2002;415(6868):137-140. doi:10.1038/415137a

Partager
  • Mentions Légales
  • Politique de confidentialité
  • Contact
© 2025 Docteur Bruno Journe - All Rights Reserved.